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Un témoin gênant du 11 septembre 2001
Kurt Sonnenfeld : J’étais au world Trade Center

La déclaration de Kurt Sonnenfeld à la présentation de son livre El Perseguido (Le persécuté) le 8 mai 2009 au 35ème salon du livre annuel de Buenos Aires en Argentine, où il vit exilé depuis 2003. Dans ce livre, Sonnenfeld raconte l’histoire de sa persécution par les autorités américaines depuis plus de 7 ans après sa mission officielle à Ground Zero en tant que vidéaste de la FEMA … une expérience qui a fait de lui un témoin gênant.


Buenos Aires

Le 8 mai 2009

Déclaration de Kurt Sonnenfeld  :

Je veux exprimer ma plus profonde gratitude à Adolfo Perez Esquivel à Rolando Graña et à ma femme Paula pour m’avoir accompagné ce soir, et à toutes les personnes et organisations qui nous ont aidés ma famille et moi. Et à Ignacio Iraola et Mariano Valerio de Editorial Planeta pour m’avoir permis de m’exprimer. Vous êtes tous des exemples de courage et de lutte pour la justice.

Aucune commission indépendante n’a jamais été officiellement assignée à enquêter sur les horribles évènements qui sont survenus le 11 septembre 2001, alors que pour des tragédies de cette ampleur des commissions indépendantes sont coutumières. Dès le début, l’enquête sur les attentats du WTC a étroitement été contrôlée, directement depuis la Maison Blanche. Et maintenant, presque toutes les preuves ont été détruites.

Quelqu’un croit-il à la version officielle proposée pour ce qui s’est passé le 11 septembre 2001 ? Beaucoup disent que la plus folle de toutes les théories du complot est celle présentée par le gouvernement des Etats-Unis. Savez-vous que, le week-end précédant les attentats du WTC, toute l’électricité a été coupée pendant environ 36 heures, incluant les caméras de sécurité et les systèmes de contrôle dans une "opération de maintenance" particulièrement anormale ? Savez-vous que dans les semaines qui ont précédé les attentats il y a eu plusieurs évacuations inhabituelles dans les deux tours ? Savez-vous que la société en charge de la sécurité au WTC a été dirigée par Marvin Bush, le frère cadet de George W Bush, et Wirt Walker III, le cousin de George Bush ? Savez-vous que cette même société de sécurité a également comme clients "l’U.S. Army, l’U.S. Navy, l’U.S. Air force, et le ministère de la justice," et qu’elle assure la sécurité de sites gouvernementaux classifiés et à hauts risques ? Savez-vous que des centaines d’employés du gouvernement étaient pré-positionnés dans la ville de New York le 10 septembre, se préparant à effectuer une simulation d’attentat terroriste à grande échelle qui devait être organisée le 12 septembre ? Les fonctionnaires de la FEMA avait déjà installé leur poste de commande à Pier 92 près du World Trade Center la veille des attentats.

Savez-vous que le bâtiment de 47 étages Salomon Smith Barney, officiellement connu sous le nom de WTC7, a implosé à 17:20 l’après-midi du 11 Septembre 2001, environ neuf heures après que le vol 11 d’American Airlines ait frappé la tour Nord ? Il n’a fallu que 6.5 secondes à l’entière structure pour s’écrouler droit sur elle-même, une demi-seconde de plus que la durée qu’il aurait fallu à une pierre pour frapper le sol si elle avait été lâchée du toit dans le vide. L’effondrement du bâtiment 7 a laissé une pile de décombres curieusement petite, et les bâtiments sur les côtés étaient relativement intacts. Il n’avait pas été frappé par un avion et sa structure n’avait subi que des dommages mineurs quand les Tours Jumelles se sont effondrées.

Les services secrets, le Ministère de la Défense, le FBI, l’IRS (l’équivalent du Fisc aux Etats-Unis, NdT), la SEC (le « gendarme de la Bourse » américain, NdT) et le "centre de crise" de la FEMA y occupaient de nombreux bureaux, sur plusieurs étages. D’autres agences fédérales y avaient des bureaux également. Après le 11 Septembre, on a découvert dissimulée au sein du bâtiment 7 le plus grand poste clandestin de la CIA en dehors de Washington DC, un centre d’opération dédié à l’espionnage de diplomates des Nations Unies et à la conduite de missions de contre-terrorisme et de contre-espionnage.

Mais le rapport de la Commission du 11/9, supposée enquêter sur tous les aspects et conséquences des attentats pour produire des recommandations pour la sécurité du public et la sécurité nationale, n’a même pas fait mention du bâtiment 7, de son effondrement, et encore moins des caractéristiques singulières de ce dernier. Pas plus que le NIST, l’agence gouvernementale désignée pour enquêter sur l’effondrement des Tours Jumelles. Comme la commission du 11/9, ils ont complètement ignoré l’effondrement suspect du bâtiment 7 remettant continuellement au lendemain la publication de leur rapport. [1]

Savez-vous que l’un des principaux secrétaires du cabinet présidentiel de Georges Bush a dit que la conquête de l’Irak avait été planifiée dès le premier jour de sa prise de fonction au bureau Ovale et que l’invasion a été discutée à la toute première réunion du Conseil de Sécurité Nationale ? Mais il n’y avait pas encore de raisons suffisantes pour envahir. Pas jusqu’à ce que survienne le 11 septembre 2001. Les attentats du WTC leur ont donné la justification qu’ils cherchaient.

Mais la première victime de toute guerre est la vérité. Les raisons données pour attaquer l’Irak étaient sciemment frauduleuses. Les documents des renseignements présentés comme preuve avaient été fabriqués de toute pièce. Il n’y avait aucune arme de destruction massive et il n’y avait aucun lien avec al-Qaida. Nous savons tous que les autorités américaines ont essayé de nous dissimuler l’existence de prisons clandestines dans le monde et la torture systémique des prisonniers. Le gouvernement des Etats-Unis a menti. Le droit international a été violé.

Encore une fois les médias ont été manipulés, et certains ont volontairement joué le rôle de complice. Certaines équipes d’information ont signé des contrats avec l’armée qui limitaient ce qu’ils étaient autorisés à rapporter, et certains journalistes étaient même payés par le gouvernement pour écrire des histoires favorables à l’administration. Comme l’a dit Josef Goebbels, “Celui qui contrôle le moyen de communication contrôle le message.” Et l’agression a donc continué.

Mon livre ne traite pas des théories du complot, mais je présente ma théorie. Ma théorie est qu’il y eu une conspiration et j’aborde le sujet de mon point de vue et à la lumière de mon expérience. Mais surtout, mon livre raconte les évènements bizarres qui me sont arrivés (et qui m’arrivent toujours) après avoir réalisé mon devoir à Ground Zero.

J’étais au world Trade Center. Je prenais part à l’enquête officielle. Précédemment j’avais été vidéographe officiel du gouvernement américain pour des situations de crise ou de catastrophe. J’ai réalisé des travaux à caractère confidentiel dans de nombreux endroits classés secrets et nécessitant une protection maximale, liés à l’entreposage, au développement et au transport d’armes (et de leurs composants) nucléaires, bactériologiques et chimiques. J’ai participé à des simulations et des entrainements pour faire face à des catastrophes, des accidents graves et des évènements terroristes pour plusieurs différentes agences.

Immédiatement après les attentats du WTC, le quartier Sud de Manhattan a été bouclé et son accès a été interdit au public et aux médias d’information. Les caméras et appareils photos à l’intérieur du périmètre sécurisé étaient interdits sous peine de confiscation immédiate. On m’avait donné un accès total et illimité, pourtant, et j’étais chargé de documenter l’enquête et de fournir quelques vidéos édulcorées du lieu à tous les réseaux d’information dans le monde. Mais je n’ai jamais remis mes bandes aux autorités.

Depuis, durant les sept dernières années passées, j’ai été faussement accusé [du meurtre de sa première femme Nancy, NdT], emprisonné à deux reprises dans deux pays différents, torturé, placé en confinement solitaire, suivi sur deux continents et calomnié avec acharnement dans une campagne destinée à me déshumaniser de façon à ce que personne ne puisse protester, et à me discréditer de sorte que, lorsque je parle, personne ne m’écoute. Il y a quatre ans, l’ambassade étasunienne a envoyé une note aux officiels argentins pour qu’ils confisquent toutes mes affaires et documents et qu’ils m’extradent aux Etats-Unis. Jusqu’à maintenant, ma femme, mes filles jumelles et moi vivons en vase clos, cernés par les menaces et le harcèlement.

J’ai écrit ce livre pour sauver ma famille.

Scarlett, Paula, Kurt et
Natasha Sonnenfeld

J’aimerais vous lire les dernières pages :

Je vous remercie sincèrement de nous honorer de votre présence aujourd’hui. Merci à tous ! Et merci à l’Argentine, le pays de ma femme Paula, le pays que j’ai choisi pour mes filles, et mon pays également.

Merci.



[1Commentaire de l’éditeur : Finalement, à la fin du mois d’août 2008, ils ont fini par publier un "rapport final" que beaucoup de professionnels, aussi bien des architectes que des ingénieurs, considèrent comme un cas de "science altérée par la politique" et finalement, une nouvelle tentative pour justifier un effondrement qu’il est impossible d’expliquer sans l’utilisation "d’apports énergétiques extérieurs", tels que des explosifs).


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- Kurt Sonnenfeld: an inconvenient 9/11 witness