écrits politiques

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Mars 2003, la deuxième guerre contre l’Irak
Il y a dix ans : Premiers bombardements criminels US sur Bagdad

Le 19 mars 2003, à 21h37, les États-Unis lançaient sur Bagdad les premiers missiles. C’était le début de la deuxième guerre contre l’Irak. Nous assistions sidérés au déluge de missiles le plus massif de l’histoire. Cette agression criminelle, fondée sur des mensonges, qui a tué un million et demi d’Irakiens, est restée à ce jour impunie.


Premiers bombardements sur Bagdad

En France, les pro-israéliens Pascal Bruckner, Bernard Kouchner, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut ont fermement soutenu cette guerre qui avait pour objectif véritable de renverser Saddam Hussein, affaiblir et démembrer l’Irak, l’un des pays les plus développé du Proche et Moyen Orient. Ceci devant conduire à assurer la domination d’Israël de la région. [Silvia Cattori, 19 mars 2013]


C’est atroce. Ils la veulent leur guerre, Pascal Bruckner, Bernard Kouchner, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut. Ils l’auront leur guerre. Ils le veulent leur sang. Ils l’auront leur sang, et les cadavres déchiquetés, et les blessés, et les millions de déplacés et de morts. Tout cela est effroyable.

Et nous, citoyens du monde, nous qui ne voudrions rien de tout cela, et qui en tremblons, nous qui voudrions empêcher les armées de continuer de verser du sang ; nous qui n’avons pas les moyens d’arrêter la folie guerrière de Bush et de Blair ; nous qui n’avons pu faire taire les impostures de ces gens inhumains qui trouvent normal d’aller attaquer un pays qui ne les attaque pas, il ne nous reste plus qu’à continuer de nous opposer à toutes ces guerres de cruelle domination.

L’Union européenne s’est associée à toutes les guerres illégales récentes depuis 1991. Ceux qui ont cru en elle ont de quoi déchanter, et tout à craindre pour demain. De quels nobles idéaux ses élus pourront-ils encore parler ? Les États européens ont déjà connu bien des égarements. Les pays européens n’auraient jamais dû s’inféoder à l’OTAN, sans se soucier des conséquences désastreuses pour les populations ni de leurs effets destructeurs à long terme. De quelle légitimité pourront-ils encore se prévaloir, alors que tant de gouvernements se sont associés, plusieurs fois déjà en treize ans, aux projets de dirigeants qui pratiquent le terrorisme d’État et qui piétinent les petits pays en violation du droit international ?
Les États-Unis et son allié Israël peuvent-ils continuer de frapper d’autres États faibles, en toute illégalité, et demeurer impunis ?

Aujourd’hui, le monde a compris que, si des pays réputés « démocratiques » jettent les peuples dans des guerres illégitimes, ce n’est pas pour servir des principes moraux et des valeurs universellement reconnues. Leur seul langage est celui de la force. Les va-t-en guerre pro-israéliens Richard Perle, Paul Wolfowitz, etc., dominent les institutions politiques, diplomatiques, et économiques. Ils ont le soutien de gens qui comme Pascal Bruckner, Bernard Kouchner, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut, défendent eux pied à pied les intérêts d’Israël avant tout autre intérêt. Leurs guerres, au mépris de la légalité internationale jettent des peuples innocents dans l’horreur.

Cette guerre contre l’Irak n’aurait peut être jamais commencé sans les pressions du lobby pro-israélien. Ce lobby a pesé de tout son poids dans les décisions du Pentagone et de la Maison Blanche. L’ouverture par les États-Unis de ce nouveau front au Moyen Orient est une aubaine pour Israël ; il se sent déjà les mains libres, pour continuer sa sale guerre à l’encontre des Palestiniens. Tous les jours, les militaires israéliens poursuivent des exactions et le vol de nouvelles terres pour y installer des colons fanatisés qui arrivent de France et d’ailleurs.

La question irakienne vient de dessiller bien des yeux.

Ce n’est pas la fonction des intellectuels que de mentir. Les récentes prises de position pour ou contre la guerre en Irak ont été une sorte de révélateur. Chacun a compris pourquoi les ardents supporters des interventions militaires contre les ennemis d’Israël, nous disent que cette guerre, si lourde de conséquences, est une bonne guerre.

Ils ont toujours manipulé des syllogismes mortifères. C’est pourquoi la doctrine de l’« axe du mal » chère à Bush leur va comme un gant.
La tragédie irakienne est un formidable révélateur. Les souffrances des Irakiens serviront-elles au moins à provoquer une prise de conscience ?

Après 21 jours de bombardements, les forces armées US prennent le contrôle de la plus grande partie de Bagdad en ruines. L’Irak développé et prospère que nous avons connu a disparu.

Silvia Cattori