L’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe vont créer un fonds de plusieurs millions de dollars pour financer les rebelles qui luttent contre le régime du président syrien Bachar el-Assad.
Le président du Conseil national syrien Burhan Ghalioun est accueilli par les membres du conseil lors d’une conférence de presse après leur réunion à Istanbul, le 27 mars 2012. (Reuters / Murad Sezer)
Les participants à la conférence des « amis de la Syrie » ce week-end ont confirmé à l’Associated Press que des plans étaient en cours pour financer l’insurrection.
Le ministre des Affaires étrangères de la Turquie a déclaré à la réunion - convoquée pour amasser des fonds pour un changement de régime en Syrie - qu’il fallait soutenir l’alliance du Conseil National Syrien (SNC)en tant que représentant légitime de « tous les Syriens ».
Le Conseil national syrien, basé en Turquie, va utiliser une caisse noire pour payer les salaires des combattants de l’« armée syrienne libre » et des transfuges des forces armées syriennes.
« Le SNC prendra en charge le paiement des salaires fixes de tous les officiers, soldats, et autres qui sont membres de l’Armée syrienne libre », a dit le chef du Conseil, Burhan Ghalioun.
Un des officiels dans la réunion a qualifié le fonds de « pot rempli d’or » devant servir à saper l’armée du président Bachar Assad.
Les États-Unis ont également annoncé des fonds supplémentaires « d’aide au peuple syrien » qui porteront le total états-unien à 12 millions de dollars. La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a déclaré que les États-Unis fourniront des équipements de communication aux rebelles.
La réunion a rassemblé plus de 70 représentants de pays arabes et occidentaux qui soutiennent l’opposition syrienne dans sa lutte contre le régime du président Assad.
Plus tôt, l’Arabie saoudite a appelé les « Amis de la Syrie » à armer les rebelles, en disant que la fourniture d’armes est un « devoir ». Cependant, la plupart des participants à la conférence ne sont pas prêts à fournir quoi que ce soit au-delà de l’aide non militaire.
Le journaliste et analyste politique Christoph Hoerstel a déclaré à Russia Today que les salaires pour les rebelles ne sont pas une nouveauté, car « ils ont été payés depuis le début ».
Il insiste sur le fait que le conflit en Syrie avait été planifié à l’avance à partir de l’été 2010, et que cette information « tue toute l’histoire de l’Occident et de certains de ces alliés corrompus ... à propos de la Syrie ».
Michel Chossudovsky, directeur du Centre de recherche sur la mondialisation, a également déclaré à Russia Today que les fonds étrangers pour les rebelles syriens sont un « secret de polichinelle ». Il affirme que l’« armée syrienne libre » a été financée par l’OTAN « dès le début ».
« L’armée syrienne libre, ce sont les fantassins de l’alliance militaire occidentale, et ils sont conseillés par des militaires étrangers. Nous savons cela. Nous savons qu’il y a des forces spéciales sur le terrain, que des officiers militaires français ont été arrêtés à la fin février. La chose a été cachée. La vérité qu’il est interdit de faire savoir, c’est que l’alliance militaire occidentale a mené une guerre secrète à l’aide de l’armée syrienne libre depuis plus d’un an maintenant, et cette armée syrienne libre ne représente personne en Syrie. Il y a des preuves de plus en plus nombreuses des atrocités qu’elle a commises. »
Interview de Michel Chossudovsky avec Russia Today (en anglais)
Russia Today
2 avril 2012.
Traduit de l’anglais par Info-Palestine.net (03.04.2012) :
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11997
Texte original en anglais (02.04.2012) :
http://rt.com/news/snc-gulf-countries-fund-rebels-972/