écrits politiques

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L’accusation d’antisémitisme comme arme au bénéfice d’Israël
Palestine : l’ampleur de la tragédie exige un soutien sans faille

Les mots servent à penser. Celui qui possède le pouvoir d’en polluer le sens, et de se glisser ainsi subrepticement dans la tête d’autrui, parvient à assurer son emprise sur l’opinion, et à imposer sa domination. Il faut y prendre garde. Les mots dévoyés de leur sens deviennent des armes capables de détruire, capables aussi d’empêcher de penser. C’est ce processus effrayant, et son usage abusif par les pouvoirs, que George Orwell avait décrit dans son roman prophétique « 1984 ».


Manifestation contre la colonisation et l’apartheid d’Israël, le 10 avril 2003 à Hébron

C’est ce qui arrive avec le mot magique « antisémitisme ». Ce mot détourné de son vrai sens, ce mot tabou, ce mot épouvantail, vise le plus souvent à museler ceux qui mettent le doigt sur les véritables enjeux : le danger du projet criminel sioniste datant de plus d’un siècle, fondé sur le vol de la terre arabe et leur expulsion par la force.

Israël - un Etat juif exclusif, où les non juifs (les Israéliens arabes qui n’ont pas pu être expulsés en 1948) sont discriminés, considérés comme citoyens de deuxième zone - a élaboré des plans terrifiants, des plans conçus pour spolier, asservir et détruire l’identité des natifs palestiniens.

Or, les Palestiniens ont tenu vaillamment tête. Ils ont résisté. La preuve qu’ils n’accepteront jamais la perte de leurs terres occupées et de voir leurs droits violés, et qu’ils se battront jusqu’au dernier.

Ils n’en sont pas moins très inquiets. Car la politique de trahison engagée par le président Mahmoud Abbas, si elle enchante MM. Bush et Sharon, ne les enchante pas. Car elle risque de les conduire vers quelque chose d’encore plus terrifiant.

Il faut le dire haut et fort. Des générations de Palestiniens, ont payé de leur sang les lâchetés de la ainsi nommée "communauté internationale", mais aussi de nos incompréhensions et de nos manquements. Constamment confrontés au déni de justice, mal servis par les médias et nos autorités, les Palestiniens ne pourront pas surmonter les immenses défis qui sont les leurs, sans un soutien extérieur fort, sincère et affranchi de toute ambiguïté.

Les massacres, les assassinats, les emprisonnements d’enfants, les punitions collectives, auraient dû inciter l’opinion publique israélienne et internationale à plus de compassion à l’égard des Palestiniens ; et à plus de sévérité envers les violations de l’Etat hébreu. Maintenir une attitude de « neutralité » dans une situation où Israël occupe une position de pouvoir absolu, est une attitude immorale.

Une question se pose ici : les Palestiniens seraient-ils tombés si bas s’il y avait eu des Etats capables d’imposer à Israël les sanctions urgentes et nécessaires ; et surtout un mouvement de solidarité internationale digne de ce nom ; par conséquent capable d’apporter un soutien sans faille à la résistance contre l’occupant ?

Dans un contexte où une puissance coloniale écrase et déshumanise un peuple, il n’y a qu’une seule attitude possible pour toute personne humainement engagée : rallier résolument le camp du peuple écrasé, le camp des victimes ; le camp surtout de ceux des Palestiniens qui ne se compromettent pas avec l’occupant.

Or, à quoi avons-nous assisté durant ces années si traumatisantes où le petit peuple palestinien au plus bas, dans une situation d’abandon et de blocage complet, où l’unité de toutes les forces politiques et intellectuelles disponibles aurait dû s’imposer ? A des attaques et des calomnies qui avaient pour but principal d’intimider ceux des militants les plus francs qui, au sein des associations de défense des Palestiniens, demandaient à leur direction de pouvoir se consacrer, en toute sincérité, à soutenir la résistance ; demandaient, par exemple, à ce que des distances soient prises par rapport à la représentation palestinienne de l’OLP et de cette Autorité qui à Ramallah était engagée dans une scandaleuse « normalisation » avec Israël ; c’est-à-dire, engagée dans la collaboration avec l’occupant israélien dans la répression de son propre peuple.

Les choses sont allées trop loin. Des messages ont circulé, semaine après semaine, qui incitaient à ne pas lire un tel (Silvia Cattori par exemple devait, selon les interventions de Pierre Stambul auprès de médias alternatifs, être bannie, censurée), à ne pas fréquenter un tel, sous peine d’être soi-même accusé d’antisémitisme, banni. Des amalgames dignes du Maccarthysme ont été utilisés comme « preuves » d’« antisémitisme » de tel ou tel.

Ainsi, pendant que certains responsables d’associations de défense des Palestiniens faisaient la chasse à des « antisémites » imaginaires, les véritables antisémites que sont des soldats israéliens qui sévissent en Palestine, ou les colons qui écrivent sur leurs portes « Mort aux Arabes », eux, peuvent continuer leurs exactions en toute impunité.

Tout le monde sait que la diabolisation de l’adversaire, qualifié de terroriste, d’antisémite, etc, fait partie de la stratégie de l’Etat, qui se proclame juif, en guerre contre les Arabes et l’Islam. Etat qui s’appuie à l’extérieur sur des organisations juives pour alimenter la peur de l’antisémitisme ; il suffit de répéter sans cesse qu’il y a des gens de confession juive qui sont menacés par des non juifs. Pure manipulation pour ne pas dire folie. Mais quand ce sont des militants antisionistes qui participent de cette fabrication d’« antisémites », qui désignent des personnes et des écrits comme devant être bannis, cela devient incompréhensible. Cela les rends suspects quant à leur véritable intention.

Cela se traduit concrètement par la fâcheuse tendance qu’ont certaines personnes, qui se sentent apparemment investies d’une supériorité à juger de ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, à parler au nom des Palestiniens, à taxer sans se gêner des gens tout à fait honorables « d’antisémites notoires », de « néo-nazi notoires », et à disqualifier les opinions autres par l’affirmation péremptoire : « cela ne sert pas la cause palestinienne ! »

Les dirigeants de l’Union Juive Française pour la paix (UJFP) [1] sont de ceux-là. Se disant antisionistes ou solidaires des Palestiniens, ils animent néanmoins des campagnes d’intimidation et appellent régulièrement à « la plus grande vigilance » les partis et associations : « On voit apparaître sur des sites, dans des textes de soutien à la Palestine ou lors de réunions publiques des propos dangereux. Il y a d’abord, même minoritaires, des antisémites, des révisionnistes ou des négationnistes notoires, démasqués depuis longtemps et dont on s’étonne qu’ils puissent infiltrer aussi facilement dans certains collectifs ou qu’ils figurent sur des listes de diffusion… ». [2]

C’est ainsi que, durant ces années d’opérations militaires sanglantes, si cruelles pour les Palestiniens, où les critiques contre la politique brutale d’Israël sont allées en s’amplifiant, nous avons vu le vice président de l’UJFP, Pierre Stambul, monter régulièrement au crénau, faire dévier le débat, jeter le soupçon sur tel ou telle, de manière à les présenter comme « une menace pour les juifs » ; aller jusqu’à intervenir auprès des sites pour faire retirer les articles de tel journaliste qui donnait (et c’est leur droit) la parole à des gens tout à fait normaux, mais estampillés d’ « antisémites » en disant des choses du genre : « Je suis assez ahuri de trouver cet "entretien" de (...) et de (…). Si ce genre d’article continue de passer sur « Marseille solidaire » je demanderai à être désinscrit ». [3]

Le président de l’UJFP, Richard Wagman, n’est pas en reste. En effet, quand, à la veille d’une manifestation, il se pose en gendarme et avertit qu’ « un dispositif spécial est prévu pour séparer le cortège de tout élément douteux (…) dont les mots d’ordres risqueraient de discréditer le mouvement de solidarité. » [4] A la question d’un militant outré :« Qui sont les commissaires politiques et autres grands inquisiteurs chargés de faire la liste des "éléments douteux" ? » M. Wagman répond : « Moi (…) et ajoute « les "éléments douteux" qu’il faut tenir à l’écart et dont il faut se démarquer sont des partisans d’Israël Shamir qui ont fièrement brandi son ouvrage antisémite "Le visage caché d’Israël"… ». [5]

Il ne s’agit pas ici de défendre Israël Shamir. Il s’agit de comprendre pourquoi Israël Shamir - qui n’a jamais été accusé d’antisémitisme en Israel, est accusé avec une telle persévérance en France par une poignée de membres d’une association de « paix juive » ? Et, par assimilation, tous ceux qui le côtoient ou le lisent ?

J’ai eu la curiosité d’aller interroger Israël Shamir à Tel Aviv pour comprendre si les accusations portées contre lui avaient un fondement. Tout journaliste se doit, en principe, de vérifier toute information avant de la répandre ; il ne peut se contenter de prendre pour argent comptant des accusations proférées à la légère, basées sur des « on dit ».

Après m’être entretenue avec Shamir j’ai compris que cet écrivain israélien de talent - connaisseur aussi bien du Talmud et de la Bible que des turpitudes de l’armée israélienne - était jeté aux orties, par certains responsables d’association, parce qu’il rompait avec la rhétorique de « ce camp de la paix » israélien qui n’existait pas (comme l’a dit Ilan Pappe en 2005) mais dont le mouvement de solidarité en France suit la ligne politique. J’ai compris qu’il dérangeait parce qu’il avait – à raison - osé critiquer la ligne biaisée défendue par le sioniste Uri Avnery, avait osé briser des tabous, avait osé enfoncer des portes que des non juifs ne se seraient jamais hasardés à ouvrir.

Vous l’avez compris ! Israël Shamir a une vision qui dérange ces responsables du mouvement de solidarité international qui s’arrogent le monopole et le contrôle de ce qui doit et peut être dit.

Encore une fois loin de moi l’idée de défendre Israël Shamir.

Que dit Shamir qui embarrasse ceux qui ont avalisé, de façon plus ou moins opportuniste jusqu’à ce que cela ne fut plus possible, les solutions de paix racistes : « Deux Etats pour deux peuples », etc ?

Il dit que l’on ne peut séparer la politique criminelle d’Israël de la notion « de peuple élu ». Il suggère aux personnes de confession juive de se dissocier de cet Etat qui, au nom du « peuple juif » et de la judaïté, bafoue la vie et les valeurs humaines des Arabes. Il dit qu’il ne pourra pas y avoir de paix juste sans le démantèlement de l’Etat d’Israël comme Etat juif, et son remplacement par un Etat unique laïc où juifs et non juifs jouissent de droits égaux. Il dit que les Palestiniens ne gagneront jamais leur guerre des pierres, si au-dehors, leurs amis, ne se distancient pas de ceux qui cherchent à ménager les intérêts sionistes.

Dans les partis politiques les choses ne se présentent guère mieux pour les victimes de l’oppression de l’armée israélienne. Les élus qui vouent un soutien aveugle à l’Etat d’Israël ne s’en cachent même pas. Ainsi Dominique Strauss-Kahn « considère que tout juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israel. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israel » (Citation tirée du Magazine La Vie en France, 11.4.2002).

Les exemples d’exclusion sont foison et n’ont pas de frontières. En Suisse, Patrick Mugny, député écologiste et membre de la LICRA suisse, [6] a suivi les conseils de la LICRA française en refusant une salle de spectacle à Dieudonné en février 2004 à Genève.

Ce sont encore des élus socialistes qui, en 2004, ont voulu écarter d’une liste électorale la candidate des Verts, Alima Boumédienne-Thiery, qu’ils soupçonnaient « d’antisémitisme » pour sa critique de l’Etat d’Israël. Elle a eu beau protester : « Je mets quiconque au défi de me prêter des déclarations antisémites », le mal est fait.

Les Palestiniens qui, en juin 2004, se sont rendus à la conférence de Lausanne « Un seul Etat démocratique en Israël Palestine », n’oublieront pas de sitôt l’hostilité avec laquelle une poignée de jeunes ont accueillis les participants. Se revendiquant du collectif Urgence Palestine, ils ont encouragé le boycottage de cette conférence. Le communiqué de presse du Collectif disait qu’ils avaient été « informés notamment par des membres de l’UJFP qu’Israël Shamir, notoirement réputé pour ses propos antisémites » -ainsi que d’autres personnes dont je vous épargne la liste- participait à cette conférence. [7]

Tout cela est absurde. Les Palestiniens, qui avaient fait le voyage et mis beaucoup d’espoir en venant cette à rencontre internationale, étaient ahuris de découvrir que des militants qui se disaient pro palestiniens, conduisaient des campagnes sur le thème de « l’antisémitisme », arme favorite des défenseurs d’Israël, alors que cela ne se justifiait nullement !

L’occasion était trop belle pour Johannes Gurfinkiel, Secrétaire général du CICAD [8] dont la vocation est de porter le débat sur le thème de « l’antisémitisme » et d’en exagérer l’importance. Fort de la polémique ouverte par le « Collectif Urgence palestine », M. Gurfinkiel pouvait renchérir, ajouter à la pression en faisant des déclarations dans les médias, tenter de faire capoter la conférence.

Résultat : en instaurant un faux débat, qui ne pouvait que ruiner la cause qu’ils prétendent servir, les responsables du Collectif Urgence palestine -à l’instigation de l’UJFP et du franco-israélien Michel Warschawski- ont agi, en vérité, contre les intérêts du peuple palestinien. Et les médias, peu regardants, ont donné un large écho à ce qui n’était qu’une manoeuvre.

Depuis lors, M. Gurfinkiel ne s’est pas privé de se servir des noms listés par l’UJFP. Ainsi, lors de la venue de Dieudonné en Suisse en décembre 2004, M. Gurfinkiel a ressorti ces noms, pour les associer à l’humoriste et dire qu’ « engagé dans un combat de dénigrement de la mémoire des millions de victimes de la Shoah, Dieudonné multiplie les collaborations avec des acteurs et des idéologues négationnistes et antisémites, tels que (…) » en ajoutant, cette fois, également le nom de « Noam Chomsky », [9] pourtant considéré par le NY Times comme le plus important intellectuel vivant.

Tout cela ne tient pas la route mais permet d’évacuer les véritables enjeux. Si je n’avais pas vu de mes yeux, en décembre 2003, Israël Shamir affronter de jeunes soldats israéliens qui brutalisaient de pauvres paysans, si je n’avais pas entendu un résistant, à Jenin, dire que les écrits de Shamir étaient parmi les meilleurs outils intellectuels dont il disposait pour « expliquer la barbarie dont ils sont victimes », j’en serais encore à croire ce que les dirigeants de l’UJFP proclament.

Voilà pourquoi il est important de se méfier des diabolisations et de toujours chercher à savoir ce qu’elles cachent.

Que cela soit clair. Il ne s’agit pas de prendre le parti d’Israël Shamir ou de Dieudonné. Mais s’il y a des coupables, il y a des tribunaux pour les juger.

En conclusion. Tout porte à penser que ceux qui se servent de mots tels « néo-nazi », « négationniste », « antisémite » ne sont pas neutres ! Ce qui est au centre des préoccupations de ceux qui s’en servent est le contrôle idéologique de la cause palestinienne.

Une question se pose ici. Ceux d’entre eux qui ont des attaches particulières avec Israël, ou qui se définissent comme « Juifs », la citoyenneté passant au second plan, sont-ils les mieux placés pour parler au nom de ces Palestiniens qui sont dans une situation où l’Etat d’Israël se définit par la religion et mène une guerre impitoyable notamment contre les mouvements de résistance musulmane ? Leur propension n’est-elle pas parfois de se servir – consciemment ou inconsciemment - du processus de paix (qui est un processus de guerre israélienne en vérité) pour imposer leurs vues, défendre des « intérêts juifs », et relativiser les effets illégitimes du projet sioniste, ainsi que ses conséquences injustes pour les Arabes et des musulmans ?

On peut jusqu’à un certain point comprendre que des personnes - captives de leurs attaches à Israël - puissent se sentir parfois heurtées par des lectures qui bousculent les idées reçues et mettent en cause les privilèges sur lesquels Israël est assis. D’autant que, déchirées entre leur désir de justice et leurs attaches affectives, elles ne sont pas aidées par les idéologues qui ont intérêt à brouiller les cartes.

Parlons-en de ces idéologues dont les messages électroniques particulièrement venimeux circulent, qui instruisent des « procès » contre des personnes tout à fait respectables ; messages qui ont manifestement pour but de convaincre les braves gens que « l’ennemi à combattre » n’est pas là où on le pense.

Il suffit de répéter à l’envi qu’Israël Shamir est d’extrême droite (alors qu’il serait semble-t-il, de gauche), que des « groupuscules néo-nazis (…) rassemblés autour d’Israël Shamir (…) un antisémite pathologique (…) Ce qui me fait penser que ces gens sont des agents du Mossad ou de la CIA, plus quelques néo nazis patents comme (…) Il n’y a pas qu’à propos de la Palestine que cette peste nazie comme par hasard rassemblée autours des juifs russes … » [10]

« Peste, néo-nazi, antisémite pathologique … » Le problème n’est donc plus Israël. Mais les adversaires d’Israël !!

Ceux qui usent et abusent de ces mots tabous, de ces mots glaçants capables de marquer durablement les consciences, savent fort bien pourquoi ! Ils savent que la personne ainsi souillée, va être tantôt assimilée à ce moment glaçant de l’histoire : aux crimes d’Hitler, aux chambres à gaz, aux camps de concentration, donc exclue à jamais.

Tout cela est attristant. Car la calomnie n’apporte rien de positif. Elle contribue à désorienter et à détourner les gens sincères d’une cause extrêmement importante, qui a pourtant grandement besoin d’appui.

N’y a-t-il pas une autre manière d’être présents dans le débat et de lutter pour la justice si l’on ne veut pas créer de nouvelles injustices ? La lutte pour la justice ne devrait pas séparer les gens. Elle devrait idéalement les humaniser.

Combien d’intellectuels de premier plan n’ont-ils pas été calomniés à tort ? Les Rabbins Weiss, Friedmann, Webermann, les intellectuels engagés comme Noam Chomsky, Norman Finkielstein, en savent quelque chose ! [11]

Interrogés sur leur engagement, en tant que juifs, voici ce qu’ils répondent :

- Vous avez été nommé néo-nazi, vos livres ont été brûlés, n’en avez-vous pas assez ?
Noam Chomsky : « Je suis accusé de tout ce que vous pouvez rêver : d’être un propagandiste nazi, un antisémite…Je pense que par les temps qui courent c’est un bon signe ».

- Vous êtes juifs…Qu’êtes-vous en train de faire ?
Rabbin M. Webermann : « C’est précisément parce que nous sommes juifs que nous marchons avec les Palestiniens et que nous hissons leur drapeau ! C’est précisément parce que nous sommes juifs que nous demandons la restitution aux Palestiniens de leurs maisons et de ce qui leur appartient ! ».

Nous sommes tous capables, ensemble, j’en suis sûre, de nous inspirer de leur exemple, pour aller vers plus d’humanité.

Silvia Cattori



[1Pierre Stambul par exemple, vice président de l’Union juive française pour la paix, a diffusé sans discontinuer des accusations « d’antisémitisme et de négationnisme » contre la journaliste dont les écrits ne pouvaient que déranger la ligne politique biaisée, l’absurdité du soutien qu’apportait son association aux délégués de l’OLP, représentants d’une autorité palestinienne engagée à collaborer avec l’occupant israélien et à désarmer et à liquider la résistance. Ces méthodes doivent nous conduire à nous interroger sur les réelles intentions de ceux qui agissent sous la bannière juive

[2« Vigilance s.v.p. Des propos dangereux ». Communiqué à l’attention de toutes les associations amies de la Palestine, 14 mars 2004, Bureau National de l’UJFP.

[3Texte que M. Stambul a adressé au Forum du site « Marseille solidaire » le 30.11. 2004, pour protester contre la diffusion de propos recueillis par Silvia Cattori.

[4Communiqué du 21 décembre 2004 où M. Wagmann délimite d’avance le cadre de la manifestation prévue le 12 janvier 2005 contre la venue à Paris de Police des frontières.

[5Le titre du livre cité par R. Wagman n’est pas « Visage caché… », mais L’autre visage d’Israël. Israël Shamir. Ed. Al Qalam, 2004. Livre qui est en vente libre.

[6LICRA : Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme est une organisation qui se différencie de moins en moins du CRIF (Conseil représentatif des israélites de France) et d’autres organisations juives racistes.

[7Communiqué de presse du « Collectif Urgence Palestine/Vaud » concernant la tenue de la conférence « Un seul Etat démocratique en Israël/Palestine », rédigé par Pierrette Iselin et P.A Weber, 15. 6.2004.

[8« Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation » fonctionne un peu sur le model de l’ADL.

[9Opinion exprimée dans « 24 Heures », le 18 décembre 2004 par M. Gurfinkiel.

[10Texte diffusé via courriels, par D.Breitrach, en 2004.

[11L’Editeur de Norman Finkielstein a été poursuivi en justice par William Goldnadel, président de l’association Avocats sans frontières, pour avoir publié : L’Industrie de l’Holocauste. Ed. La Fabrique, Paris, 2001. Un livre qui dénonce l’instrumentalisation de l’Holocauste par un certain nombre de personnes et de groupes.