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Opération "Plomb durci" contre Gaza
Miguel d’Escoto Brockmann : « Graves et massives violations du droit international humanitaire »

« En bombardant Gaza, Israël commet tout simplement l’agression gratuite d’un Etat très puissant contre un territoire qu’il occupe illégalement. Le moment est venu pour les Nations Unies de prendre des mesures énergiques si elles ne veulent pas être accusées, à juste titre, de complicité par omission. »


Miguel d’Escoto Brockmann

A propos des bombardements de Gaza

Siège de l’ONU , New York, 27 décembre 2008

En bombardant Gaza, Israël commet tout simplement l’agression gratuite d’un Etat très puissant contre un territoire qu’il occupe illégalement.

Le moment est venu pour les Nations Unies de prendre des mesures énergiques si elles ne veulent pas être accusées, à juste titre, de complicité par omission.

Les attaques aériennes de la bande de Gaza constituent de graves et massives violations du droit international humanitaire tel qu’il est défini par les Conventions de Genève, à la fois relativement aux obligations d’une puissance d’occupation et aux règles du droit de la guerre.

Il s’agit des violations suivantes :

- Sanctions collectives – On punit la totalité du million et demi d’habitants de la bande de Gaza surpeuplée pour les actions de quelques militants.

- La population civile est prise pour cible – Les bombardements visent les zones civiles certainement les plus peuplées du Moyen-Orient.

- Riposte militaire disproportionnée – Les bombardements n’ont pas seulement détruit tous les postes de police et de sécurité du gouvernement élu de la bande de Gaza mais ont tué ou blessé des centaines de civils. On a appris qu’une frappe au moins avait atteint un groupe d’étudiants cherchant un moyen de transport pour rentrer de l’université.

Je rappelle à tous les membres des Nations Unies que l’ONU reste liée à l’obligation ­indépendante de protéger toutes les popu­lations civiles victimes de violations mas­sives du droit international humanitaire quel que soit le pays responsable de ces violations. Je demande à tous les Etats membres de même qu’aux fonctionnaires et à tous les organes du système des Nations Unies d’agir promptement non seulement en condamnant les graves violations commises par Israël mais aussi de trouver de nouveaux moyens de protéger véritablement le peuple palestinien.

Miguel d’Escoto Brockmann
Président de la 63e session de l’Assemblée générale des Nations Unies