Réponse aux réflexions de M. Johanne Gurfinkiel, qui a calomnié l’humoriste Dieudonné par les propos tenus dans le quotidien « 24 Heures » (*) du 18 décembre 2004.
Monsieur le Rédacteur,
M. Gurfinkiel [1] laisse entendre dans votre journal que l’humoriste Dieudonné a fait des « déclarations qui ne sont pas sans rappeler les théories antisémites développées autour d’un complot juif mondial ». Et pour donner plus de poids à ses accusations, il affirme que Dieudonné « est engagé dans un combat de dénigrement de la mémoire des millions de victimes de la Shoah ». Ce sont là des accusations d’une extrême gravité : elles portent atteinte à l’intégrité d’une personne publique.
M. Gurfinkiel est libre de ne pas apprécier l’humoriste. Mais dès lors qu’il exprime publiquement des accusations qui le diffament, il serait souhaitable qu’il apporte la preuve de ce qu’il affirme.
Aucune des nombreuses plaintes portées contre l’humoriste par la LICRA en 2004 n’a fait l’objet de condamnation pour « antisémitisme » ou « négationnisme ».
Quand M. Gurfinkiel - qui est secrétaire général d’un comité engagé à « combattre l’antisémitisme et la diffamation » - parle de son « combat pour la tolérance et le respect de l’autre » on a de la peine à le croire !
En accusant, comme il l’a fait, l’humoriste, pense-t-il sérieusement Å“uvrer en faveur de la tolérance et du respect de l’autre ?
Silvia Cattori
(*) "24 heures" est un quotidien suisse romand
[1] M. Gurfinkiel est le Secrétaire Général de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD). Il intervient dans le cadre d’une officine qui n’est pas neutre. Il s’agit d’un lobby pro-israélien dont l’objectif est de peser sur le gouvernement et les médias en leur fournissant des rapports annuels, tirés par les cheveux, qui tendent à faire croire que les « antisémites » (anti-juifs imaginaires) sont en constante augmentation, et à entretenir l’idée, fausse, que « l’antisémitisme est toujours une menace » majeure dans nos sociétés. Cela dit aucun tribunal ne peut forcer Dieudonné à aimer ceux qui s’acharnent à détruire sa réputation. Ne pas aimer des personnes qui veulent sa perte, comme BHL ou les représentants d’officines qui l’ostracisent n’est pas du racisme et n’a rien à voir avec l’antisémitisme. C’est un sentiment en réaction à des abus.